Revues de presse


Le norovirus est l’une des principales causes de gastro-entérite aiguë dans le monde, provoquant des épidémies fréquentes et une morbidité importante, en particulier chez les enfants, les personnes âgées et les individus immunodéprimés. Sa transmission rapide par voie fécale-orale, souvent via des aliments contaminés ou des contacts interhumains, en fait un problème majeur de santé publique.

L’émergence en 2012 du variant GII.4 Sydney, caractérisé par sa transmissibilité accrue et sa capacité à contourner partiellement l’immunité préexistante a marqué un tournant dans l’épidémiologie mondiale du norovirus. Comprendre son impact sur la prévalence globale des infections et ses implications pour la gestion des épidémies est devenu un enjeu clé.

Cette étude se concentre sur la quantification de la prévalence de la gastro-entérite à norovirus après l’apparition du variant GII.4 Sydney. Elle met également en lumière ses implications en santé publique, afin d’orienter efficacement les stratégies de surveillance et de vaccination à l’échelle mondiale.

Comment le norovirus et son variant GII.4 Sydney affectent-ils la santé mondiale ?

Cette étude, basée sur 48 analyses menées entre 2012 et 2020, révèle que le norovirus est présent dans 18 % des cas de gastro-entérite aiguë à l’échelle mondiale. Le variant GII.4 Sydney est prédominant lors des épidémies, illustrant sa virulence et sa transmissibilité. Les données révèlent aussi une prévalence plus élevée du virus en Asie et en Afrique, par rapport à l’Europe et l’Amérique du Nord, reflétant des différences dans la surveillance, l’immunité et les infrastructures de santé. Enfin, cette étude démontre que les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement touchés, soulignant l’importance d’interventions ciblées pour cette population vulnérable.

Un fardeau mondial exacerbé par le variant GII.4 Sydney

Cette étude met en lumière le poids considérable du norovirus dans le monde, amplifié par la dominance du variant GII.4 Sydney 2012. Ces résultats fournissent donc une base solide pour développer des stratégies de santé publique, notamment le renforcement des systèmes de surveillance et la recherche sur les vaccins. Toutefois, le norovirus reste un défi majeur, surtout dans les régions où les ressources sont limitées et où son impact est le plus sévère.  

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Source(s) :
Zhang, P., et al. (2024). Global prevalence of norovirus gastroenteritis after emergence of the GII.4 Sydney 2012 variant: a systematic review and meta-analysis. Frontiers in public health, 12, 1373322. ;

Le stress oxydatif et l’inflammation sont deux mécanismes clés dans le développement de nombreuses maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers ou encore les troubles neurodégénératifs. Le stress oxydatif, induit par un excès de radicaux libres, endommage les cellules, tandis que l’inflammation chronique aggrave les déséquilibres métaboliques et vasculaires.

Les polyphénols, notamment les flavonoïdes présents dans le chocolat noir et le cacao, possèdent des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Ils neutralisent les radicaux libres, réduisent les dommages oxydatifs cellulaires et modulent les cytokines pro-inflammatoires, améliorant de fait la fonction endothéliale. Ces molécules offrent ainsi un potentiel intéressant pour prévenir ces maladies ou atténuer les processus pathologiques associés aux maladies chroniques.

Cette étude explore les effets de la consommation de chocolat noir et de cacao sur des marqueurs spécifiques du stress oxydatif et de l’inflammation, afin de mieux comprendre leur rôle dans une stratégie nutritionnelle de prévention.

Le chocolat noir peut-il vraiment réduire le stress oxydatif et l’inflammation ?

Dans cette étude, 33 essais contrôlés randomisés incluant 1379 participants adultes ont été sélectionnés. Les biomarqueurs spécifiques suivant ont été étudiés :
  • Le malondialdéhyde (MDA), indicateur de peroxydation lipidique ;
  • L’oxyde nitrique (NO), un marqueur clé de la santé vasculaire ;
  • Les marqueurs inflammatoires, tels que la protéine C-réactive (CRP), l’interleukine-6 (IL-6) et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α).

Les doses de flavonoïdes étudiées sont modulables, avec des sous-groupes établis pour examiner les effets de doses élevées (>450 mg/jour) et des durées d’intervention allant de 2 à 12 semaines.

L’analyse révèle que la consommation de chocolat noir riche en flavonoïdes est associé à une amélioration notable du stress oxydatif, avec une réduction significative du MDA, et une augmentation marquée du NO, reflétant une meilleure fonction vasculaire et une amélioration de la fonction endothéliale. En revanche, l’impact sur les marqueurs inflammatoires reste limité. Aucune réduction significative de la CRP, de l’IL-6 ou du TNF-α n’a été observée dans l’ensemble des études, sauf chez les participants présentant des conditions non saines, où des effets anti-inflammatoires plus prononcés ont été détectés. Enfin, les bénéfices sont plus prononcés avec des doses élevées de flavonoïdes (>450 mg/jour) et des interventions de courte durée (≤ 4 semaines).


Une touche de cacao pour la santé

Cette étude souligne le potentiel du chocolat noir riche en polyphénols pour réduire le stress oxydatif, particulièrement grâce à l’augmentation du NO et à la diminution du MDA. Bien que les effets sur l’inflammation soient modestes, ils semblent plus significatifs chez les populations à risque. Ces résultats encouragent donc l’intégration du chocolat noir dans une approche nutritionnelle fonctionnelle pour prévenir les maladies chroniques. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes biologiques et définir les doses optimales pour maximiser les bienfaits.  

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Source(s) :
Behzadi, M., et al. (2024). Effect of dark chocolate consumption on oxidative stress and inflammation in adults: A GRADE-assessed systematic review and dose-response meta-analysis of controlled trials. Complementary therapies in medicine, 84, 103061 ;

Les polyphénols présents dans le cacao, notamment dans le chocolat noir, sont reconnus pour leurs propriétés antioxydantes et leurs bienfaits sur la santé. Plusieurs études montrent en effet que leur consommation peut améliorer les performances cognitives, réduire la fatigue mentale ou encore maintenir la concentration lors de tâches prolongées. Dans ce contexte, cette étude explore les effets de la consommation de chocolat noir riche en polyphénols de cacao sur l'activité cérébrale.

Le chocolat noir peut-il influencer l’activité cérébrale pendant des tâches cognitives ?

Pour cette étude, 26 participants en bonne santé, âgés de 30 à 49 ans, ont été sélectionnés. Chaque participant a consommé deux types de chocolat selon un design croisé : riche en polyphénols (635 mg) ou faible en polyphénols (211,7 mg). Les activités cérébrales ont été mesurées lors de deux sessions de tâches cognitives (effort continu et sélectivité attentionnelle), 25 et 50 minutes après ingestion. Les analyses ont porté sur l'activation des régions préfrontales dorsolatérales (DLPFC) et pariétales inférieures (PPC), impliquées dans l’efficacité des ressources cognitives.

L’analyse des résultats démontre que la consommation de chocolat riche en polyphénols est associée à une réduction de l'effort cérébral et une meilleure efficacité dans l'utilisation des ressources cognitives. A contrario, bien que les différences d'activité cérébrale soient marquées, aucune amélioration significative n’a été observée dans les performances cognitives (temps de réaction ou taux de réponses correctes). De manière similaire, les participants ont rapporté une fatigue accrue similaire avec les deux types de chocolat, sans distinction notable.


Le chocolat noir, un booster cérébral naturel

Cette étude met en évidence que la consommation de chocolat noir enrichi en polyphénols de cacao améliore significativement l'efficacité de l'activité cérébrale lors de tâches cognitives continues et exigeantes, réduisant ainsi l'effort nécessaire pour mobiliser les ressources mentales. Ces résultats renforcent le potentiel des polyphénols de cacao comme complément alimentaire pour favoriser la performance mentale et soutenir les fonctions cognitives. Des recherches supplémentaires sont désormais nécessaires pour approfondir les mécanismes biologiques impliqués, déterminer les doses optimales et explorer leur impact sur les performances cognitives à long terme.  

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Source(s) :
Sasaki, A., et al. (2023). Cacao Polyphenol-Rich Dark Chocolate Intake Contributes to Efficient Brain Activity during Cognitive Tasks: A Randomized, Single-Blinded, Crossover, and Dose-Comparison fMRI Study. Nutrients, 16(1), 41. ;

La ménopause est souvent associée à une augmentation des symptômes dépressifs, touchant jusqu'à 35 % des femmes en période postménopausique. Ces troubles, souvent aggravés par les fluctuations hormonales, les troubles du sommeil ou les changements corporels liés à l'âge, altèrent la qualité de vie et entraînent des coûts de santé accrus.

Dans ce contexte, il est essentiel d'identifier des approches efficaces et accessibles pour gérer ces symptômes, notamment à travers des interventions nutritionnelles.

Cette étude évalue l'impact d'une consommation quotidienne de chocolat noir sur la dépression et la qualité du sommeil chez des femmes ménopausées âgées de 45 à 65 ans. En parallèle, elle explore les effets potentiels sur des paramètres anthropométriques tels que l'indice de masse corporelle (IMC), le poids et le tour de taille, afin d'identifier d'éventuelles répercussions sur la santé physique globale.

Le chocolat noir : une solution naturelle pour la dépression chez les femmes ménopausées ?

Soixante femmes ménopausées présentant des symptômes de dépression légère à modérée ont été sélectionnées puis réparties aléatoirement en deux groupes :
  • Groupe 1 : consommation quotidienne de 12 g de chocolat noir (78 % cacao) ;
  • Groupe 2 : consommation quotidienne de 12 g de chocolat au lait.

L’intervention a duré huit semaines, avec des évaluations basées sur le Beck Depression Inventory-II (BDI-II) pour mesurer la dépression et le Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI) pour la qualité du sommeil. Les paramètres anthropométriques ont été enregistrés.

L'étude a révélé une réduction significative des scores de dépression dans le groupe consommant du chocolat noir, avec une différence moyenne ajustée de -2,3 (p = 0,003) et une taille d'effet modérée (Cohen's d = -0,54). En revanche, aucune amélioration significative n’a été observée entre les deux groupes concernant la qualité globale du sommeil ou ses sous-domaines. De manière similaire, les mesures de poids, d'IMC et de circonférences (taille et hanches) n'ont montré aucune différence significative entre les deux groupes après l'intervention.


Le chocolat noir, un petit plaisir aux grands effets

Cette étude indique que la consommation quotidienne de chocolat noir riche en polyphénols peut être une méthode complémentaire efficace pour réduire les symptômes dépressifs chez les femmes ménopausées. Cependant, aucun effet n’a été relevé sur la qualité du sommeil ou les indices de santé physique. Ces découvertes suggèrent un potentiel pour intégrer des aliments fonctionnels dans les recommandations nutritionnelles, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser les mécanismes d’action, les doses optimales et la durée d’intervention.   

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Source(s) :
Abdoli, E., et al. (2024). A clinical trial of the effects of cocoa rich chocolate on depression and sleep quality in menopausal women. Scientific reports, 14(1), 23971 ;

19/12/2024

COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien avec la mortalité ?

Allergologie et Immunologie Infectiologie

La pandémie de COVID-19, causée par le SARS-CoV-2, a entraîné des millions de décès dans le monde. Parmi les complications majeures figure une coagulopathie associée, caractérisée par une hypercoagulation et des troubles thromboemboliques. Ces anomalies, liées à une réponse inflammatoire excessive, se manifestent par des thromboses, des embolies pulmonaires ou des AVC et constituent un facteur majeur de mortalité chez les patients gravement atteints. Cette étude a été initiée de sorte à établir l’association entre les paramètres de coagulation et la mortalité chez les patients atteints de COVID-19, mettant en lumière des biomarqueurs potentiels pour évaluer le risque et orienter les soins.

Quels sont les marqueurs de coagulation associés à la mortalité ?

Une méta-analyse de 48 études, incluant 6 969 participants, a comparé les patients décédés à ceux ayant survécu. Les principaux paramètres analysés comprenaient le nombre de plaquettes, le temps de prothrombine (PT), le D-Dimère, l’INR, le fibrinogène et le temps de thromboplastine partielle activée (aPTT).

Les résultats révèlent une thrombocytopénie significative chez les patients décédés, caractérisée par un nombre moyen de plaquettes plus faible comparé aux survivants. Par ailleurs, les niveaux de D-Dimères, de PT et d’INR sont significativement plus élevés chez les patients décédés, indiquant un état d’hypercoagulabilité. En revanche, le fibrinogène et l’aPTT ne montrent pas de différences significatives entre les deux groupes.


COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien déterminant avec la mortalité

Cette étude souligne le rôle clé des paramètres de coagulation, tel que le D-Dimère et le PT, dans l’évaluation de la gravité et du risque de mortalité chez les patients atteints de COVID-19. La thrombocytopénie, déjà reconnue comme marqueur de sévérité, est également confirmée comme un indicateur fiable de mauvais pronostic. Ces données appuient donc l’idée d’intégrer des tests de coagulation systématiques dans le suivi clinique pour identifier rapidement les patients à haut risque et optimiser les stratégies thérapeutiques, notamment par l’utilisation d’anticoagulants.  

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Source(s) :
Abdollahi, A., et al. (2024). The association between mortality due to COVID-19 and coagulative parameters: a systematic review and meta-analysis study. BMC infectious diseases, 24(1), 1373. ;

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique du système nerveux central, caractérisée par une inflammation, une démyélinisation et des troubles moteurs qui altèrent la qualité de vie. Malgré les traitements immunomodulateurs existants, la fatigue chronique et les limitations fonctionnelles restent des symptômes largement non adressés, mettant en évidence un besoin urgent de thérapies complémentaires.

Dans ce contexte, cette étude explore l’entraînement de résistance (RT) comme approche non pharmacologique pour améliorer la force musculaire, les performances fonctionnelles et la qualité de vie des femmes atteintes de SEP.


Comment l’entraînement de résistance améliore-t-il les capacités fonctionnelles et la qualité de vie dans la SEP ?

40 femmes ont été sélectionnées puis réparties en trois groupes :
  • Groupe contrôle sain (HCON) ;
  • Groupe SEP sans entraînement de résistance (SEP+non-RT) ;
  • Groupe SEP avec entraînement de résistance (SEP+RT).

Les participantes ont été évaluées avant et après une intervention de 12 semaines. Les tests incluaient des mesures de force musculaire, des capacités fonctionnelles et des marqueurs biologiques liés aux stress oxydatif (MDA, SOD, GPx). La qualité de vie et la fatigue ont également été mesurées à l’aide de questionnaires validés.

Le groupe SEP+RT a montré une amélioration significative de la force musculaire et des capacités fonctionnelles
, surpassant à la fois les groupes SEP+non-RT et HCON. Une réduction notable de la fatigue ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie ont également été observées dans ce groupe. En revanche, les changements dans les marqueurs du stress oxydatif ne sont pas significatifs, suggérant que les bénéfices de l’entraînement de résistance pourraient être davantage liés à des mécanismes physiologiques et fonctionnels qu’à une modulation du stress oxydatif.

L’entraînement de résistance : une voie prometteuse pour transformer la prise en charge de la SEP

Cette étude met en lumière les bénéfices d’un entraînement de résistance structuré et supervisé pour améliorer les fonctions motrices, réduire la fatigue et rehausser la qualité de vie des femmes atteintes de SEP. Bien que les effets sur le stress oxydatif restent à approfondir, les données suggèrent que le renforcement musculaire pourrait être une stratégie clé dans la prise en charge personnalisée de cette maladie complexe. 

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Source(s) :
Nezhad, N. N., et al. (2024). Resistance training improves functional capacities in women with multiple sclerosis: a randomized control trial. BMC neurology, 24(1), 457. ;

L'endométriose est une maladie inflammatoire chronique modulée par les niveaux d’œstrogènes, caractérisée par la présence de lésions endométriales ectopiques et un environnement pro-inflammatoire. Cette pathologie est associée à une dysbiose microbienne, un déséquilibre des communautés bactériennes affectant les tractus gastro-intestinal (GI) et urogénital (UG). Ces altérations microbiennes semblent non seulement résulter de l’inflammation mais également jouer un rôle actif dans la progression de la maladie et des symptômes.

Pour mieux comprendre ces interactions et optimiser les stratégies thérapeutiques, cette étude analyse l’impact des facteurs hormonaux, des comportements sexuels et des interventions chirurgicales sur le microbiote des patientes atteintes d’endométriose.

Quels facteurs clefs influencent la dysbiose chez les patientes atteintes d’endométriose ?

Cette étude a comparé 33 patientes atteintes d’endométriose à 15 témoins en bonne santé, en analysant des échantillons de selles, d’urine et de frottis vaginaux. Les profils microbiens ont été déterminés grâce au séquençage de la région V4 du gène 16S rRNA. L’impact des traitements hormonaux, des interventions chirurgicales et du nombre de partenaires sexuels sur le microbiote GI et UG a été examiné.

L’analyse des résultats démontre que les patientes atteintes d’endométriose présentent un microbiote distinct marqué par une diminution de la diversité et une altération des profils bactériens GI et UG. À ce titre, les genres bactériens tels que Lactobacillus (tractus vaginal) ou Bacteroidetes et Firmicutes (tractus GI) sont particulièrement affectés. Ces travaux suggèrent par ailleurs qu’un nombre accru de partenaires sexuels exacerbe la dysbiose et limite les bénéfices des traitements. En revanche, les interventions chirurgicales et traitements hormonaux contribuent à restaurer partiellement l’homéostasie microbienne, bien que leur efficacité varie selon le site et les caractéristiques des patientes.

Vers une prise en charge personnalisée de l’endométriose

Cette étude souligne l’importance de considérer les facteurs microbiens dans la gestion de l’endométriose. L'association entre microbiote, traitements et comportements sexuels pourrait guider le développement de nouvelles approches thérapeutiques. La combinaison de traitements hormonaux, chirurgicaux et antimicrobiens pourrait par ailleurs offrir une voie prometteuse pour restaurer un microbiote sain, améliorer la réponse au traitement et limiter la progression de la maladie.

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Source(s) :
Do, H., et al. (2024). Influence of hormonal factors, number of sexual partners, surgical intervention on gastrointestinal and urogenital microbiota of patients endometriosis. Archives of medical research, 55(8), 103112. Advance online publication. ;

18/12/2024

Sepsis et interleukine, un lien ?

Allergologie et Immunologie Infectiologie

Le sepsis, réponse inflammatoire systémique causée par une infection, est une pathologie grave et fréquente chez les personnes âgées. Des prédispositions génétiques, notamment des variations dans les gènes régulant les réponses immunitaires, jouent un rôle clé dans sa survenue. L’interleukine-8 (IL-8), cytokine essentielle à la chimiotaxie des neutrophiles, est particulièrement impliquée dans l’inflammation, et ses niveaux élevés sont associés à la gravité du sepsis. Plus spécifiquement, des études suggèrent que le polymorphisme rs4073 du gène IL-8 pourrait accroître la susceptibilité au sepsis. Les résultats étant contradictoires, cette étude explore l’association entre le polymorphisme rs4073 du gène de l’IL-8 et la susceptibilité au sepsis chez l’adulte.

Quel est le rôle de l’interleukine-8 dans le sepsis ?

480 patients atteints de sepsis ont été comparés à 840 individus sains en utilisant la technique de PCR-RFLP pour analyser les données génétiques.

En savoir plus.
La PCR-RFLP (Polymerase Chain Reaction - Restriction Fragment Length Polymorphism) est une technique moléculaire utilisée pour détecter des variations génétiques (polymorphismes) spécifiques dans l'ADN. Elle combine deux étapes principales : l'amplification d'un fragment d'ADN cible par PCR et son digestion enzymatique par des enzymes de restriction.


L’étude a identifié trois génotypes (AA, TA, TT) du polymorphisme rs4073. Les résultats montrent par ailleurs que le génotype TT et l’allèle T sont significativement associés à un risque accru de sepsis, probablement en raison d’une régulation accrue de l’expression de l’IL-8, entraînant des niveaux plus élevés de cette cytokine pro-inflammatoire dans le sang. Cependant, une méta-analyse de quatre études antérieures n’a pas confirmé ce lien, probablement en raison d’une forte hétérogénéité entre les études et de la taille limitée des échantillons.


Le polymorphisme IL-8 rs4073, une piste prometteuse pour la prédiction et la gestion personnalisée du sepsis

Les données actuelles suggèrent que le polymorphisme rs4073 du gène de l’IL-8 pourrait jouer un rôle clé dans la régulation des réponses inflammatoires. Bien que des travaux supplémentaires soient nécessaires pour valider ces résultats, ils soulignent l’importance d’intégrer ces variations génétiques dans des stratégies de médecine personnalisée. Cela pourrait en effet permettre d’identifier les individus à risque et de développer des traitements ciblés pour une gestion optimisée du sepsis.

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Source(s) :
Han, T., et al. (2024). The association between interleukin-8 gene polymorphism and the risk of sepsis in older adults. Journal of orthopaedic surgery and research, 19(1), 804 ;

17/12/2024

Une efficacité des applications mobiles de santé pour la gestion du stress ?

Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale

Le stress constitue un problème majeur dans nos sociétés modernes, affectant à la fois la santé mentale et physique. Qu’il soit lié au travail, aux pressions sociales ou aux difficultés quotidiennes, le stress peut entraîner des troubles telles que l’anxiété, la dépression, les insomnies ou encore des maladies cardiovasculaires et immunitaires. Le stress chronique fragilise également l’organisme et augmente le risque de maladies à long terme. Face à ce défi, des solutions simples, accessibles et efficaces sont nécessaires pour aider la population à mieux gérer le stress et préserver son bien-être.

Dans ce contexte, les applications mobiles de santé (mHealth) apparaissent comme une solution innovante et prometteuse, en raison de leur accessibilité, de leur flexibilité et de leur capacité à toucher un large public. Cette étude explore l’efficacité de ces applications mHealth pour la gestion du stress.


Les applications mHealth sont-elles vraiment efficaces pour réduire le stress ?

80 études randomisées contrôlées incluant 16.097 participants ont été sélectionnées et analysées. Les critères d’évaluation comprenaient des mesures auto-déclarées (symptômes psychologiques et détresse) et des paramètres physiologiques (réponse cardiaque, activité hormonale, variabilité de la fréquence cardiaque).

Les applications mHealth montrent un effet modéré mais significatif sur le stress auto-déclaré, avec des variations selon le type de contrôle. L’effet est plus élevé avec un contrôle inactif, modéré avec un contrôle actif non spécifique et plus faible face à un contrôle actif spécifique. Ces effets se maintiennent jusqu’à 3 mois après l’intervention, diminuent au-delà.


Concernant les résultats physiologiques, les effets sont modestes mais significatifs. Les stratégies les plus efficaces incluent la relaxation musculaire/respiratoire et la méditation, avec des améliorations marquées dans les réponses aiguës au stress et en contexte laboratoire, où les conditions sont mieux contrôlées. Parmi les indicateurs physiologiques, des bénéfices sont observés pour la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) et la fréquence respiratoire.


Enfin, l’efficacité des applications mHealth dépend de plusieurs facteurs clés : une utilisation régulière et prolongée, ainsi qu’un guidage personnalisé sous forme de feedback, qui améliore significativement les résultats par rapport aux interventions non guidées.



Les applications mHealth, un outil clé pour la santé publique

Les applications mHealth représentent une solution efficace et accessible pour gérer le stress au sein de la population générale. Bien que leurs effets restent modestes, des stratégies comme la relaxation et la méditation se révèlent particulièrement bénéfiques. Pour optimiser leur efficacité, il est essentiel d’intégrer des technologies avancées telles que le feedback personnalisé et les capteurs portables, tout en renforçant les études à long terme pour évaluer leur impact sur le stress chronique. En combinant différentes approches multimodales, ces outils pourraient devenir un levier essentiel dans les stratégies préventives et les politiques de santé publique.

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Source(s) :
Sîrbu, V., et al. (2024). Efficacy of app-based mobile health interventions for stress management: A systematic review and meta-analysis of self-reported, physiological, and neuroendocrine stress-related outcomes. Clinical psychology review, 114, 102515. ;

17/12/2024

Application mobile et gestion du syndrome métabolique

Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale

Le syndrome métabolique (MetS) se caractérise par une combinaison de troubles métaboliques tels que l’obésité abdominale, l’hypertension ou l’hyperglycémie. La progression rapide de l’obésité, associée à des comportements alimentaires inappropriés, aggrave le MetS, en faisant un enjeu majeur de santé publique. Principalement lié à une alimentation déséquilibrée et à un mode de vie sédentaire, il accroît considérablement le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Pour lutter efficacement contre ses complications, il est impératif de promouvoir des solutions durables visant à améliorer les habitudes alimentaires, encourager l’activité physique et favoriser un meilleur contrôle du poids.

Cette étude explore l’impact d’une application mobile de pleine conscience (MMA) combinée à une intervention sur le mode de vie (CLI) sur la perte de poids et le comportement alimentaire chez les adultes atteints de MetS.


Les applications mobiles améliorent-elles réellement le contrôle alimentaire dans le syndrome métabolique ?

30 participants âgés de 20 à 75 ans ont été sélectionnés puis répartis aléatoirement dans deux groupes :
  • CLI seul : séances hebdomadaires d’exercices et de conseils nutritionnels sur 13 semaines, suivies de consultations téléphoniques.
  • CLI + MMA : même programme CLI, complété par une utilisation quotidienne de l’application mobile de pleine conscience.

Les critères d’évaluation incluaient la perte de poids et les comportements alimentaires (alimentation restrictive, émotionnelle et externe). L’adhérence à l’application a également été suivie sur 26 semaines.

Les résultats révèlent une perte de poids modérée dans les deux groupes, sans différence significative. En revanche, le groupe CLI+MMA a montré une amélioration notable du comportement alimentaire restrictif, traduisant un meilleur contrôle de l’apport calorique. Aucune différence notable n’a été observée concernant l’alimentation émotionnelle ou externe. L’adhérence à l’application a diminué progressivement, passant de 6,6 jours/semaine au début de l’étude à 2 jours/semaine à 26 semaines. Enfin, les deux groupes ont montré un haut niveau de satisfaction et un taux de suivi de 100 %.



Une solution prometteuse mais perfectible pour la gestion du syndrome métabolique

L’intégration d’une application mobile de pleine conscience à une intervention sur le mode de vie s’est révélée faisable et bien acceptée par les participants. Bien que son impact sur la perte de poids soit comparable à celui de la CLI seule, l’application a démontré des bénéfices significatifs sur le comportement alimentaire restrictif, un élément essentiel pour le contrôle du poids. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour identifier des stratégies efficaces afin d’améliorer l’adhérence aux interventions basées sur la pleine conscience.

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Source(s) :
Matsuhisa, T., et al. (2024). Impact of a Mindfulness Mobile Application on Weight Loss and Eating Behavior in People with Metabolic Syndrome: a Pilot Randomized Controlled Trial. International journal of behavioral medicine, 31(2), 202–214 ;

16/12/2024

MMP-9 comme marqueur diagnostique de l’endométriose

Gynécologie et Obstétrique

L’endométriose est une affection gynécologique fréquente, associée à des douleurs chroniques, une infertilité et une qualité de vie réduite. Malgré les progrès médicaux, les méthodes diagnostiques actuelles restent limitées dans la détection précoce et l’évaluation des lésions légères. Cette étude explore le potentiel de la métalloprotéinase matricielle-9 (MMP-9) comme biomarqueur sérique fiable pour le diagnostic précoce et une stratification de la gravité de la maladie.

MMP-9 : Une clé pour le diagnostic précoce de l’endométriose ?

15 études incluant 996 patientes atteintes d'endométriose ont été sélectionnées et comparées à 582 témoins. Les résultats montrent que les niveaux sériques de MMP-9 sont significativement plus élevés chez les patientes atteintes d’endométriose par rapport aux témoins sains (p < 0,0001). L’analyse par sous-groupes indique par ailleurs que les concentrations de MMP-9 augmentent avec la gravité de la maladie (stades avancés (III-IV) versus stades précoces (I-II)). Ces travaux confirment enfin une surexpression du gène MMP-9 dans les tissus endométriaux, accompagnée de l’activation de voies impliquées dans la régulation immunitaire, la différenciation des lymphocytes T et la production de cytokines TNF, mettant en évidence le rôle clé de MMP-9 dans l’inflammation liée à l’endométriose.

Vers une nouvelle ère dans la prise en charge de l’endométriose

Les résultats mettent en évidence le potentiel du MMP-9 comme biomarqueur spécifique pour le diagnostic de l’endométriose et sa différenciation des autres affections gynécologiques. Toutefois, des études complémentaires, incluant des cohortes élargies et des méthodologies standardisées, sont essentielles pour valider ces conclusions et établir des seuils diagnostiques fiables. Ces avancées pourraient constituer une étape décisive vers un diagnostic précoce plus fiable, facilitant une prise en charge clinique optimisée et mieux ciblée.

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Source(s) :
Huang, Q., et al. (2024). MMP-9 as a clinical marker for endometriosis: a meta-analysis and bioinformatics analysis. Frontiers in endocrinology, 15, 1475531 ;

Le papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente, surtout chez les femmes en âge de procréer. Bien qu’il soit principalement connu pour son rôle dans les lésions du col de l'utérus et le cancer cervical, en particulier avec les génotypes à haut risque comme HPV 16 et 18, son impact sur la grossesse demeure mal compris. Plusieurs études suggèrent un lien entre le HPV et des complications telles que les troubles hypertensifs de la grossesse (HDP), le diabète gestationnel (DG) et les nouveau-nés de faible poids (SGA). Cependant, les résultats sont contradictoires, en raison de méthodologies et de définitions variables. Une meilleure compréhension est essentielle pour améliorer la prise en charge des femmes enceintes atteintes d’HPV.

Les infections à HPV influencent-elles réellement les complications de la grossesse ?

950 femmes enceintes ont été sélectionnées pour évaluer le lien entre les infections à HPV et des complications associées à la grossesse. L’étude a analysé l’ADN du HPV dans des échantillons d’urine collectés à mi-gestation et à l’accouchement, permettant d’identifier 28 génotypes, dont 12 à haut risque (HPV-HR). Les complications surveillées incluent les troubles hypertensifs (HDP), le diabète gestationnel (DG) et les nouveau-nés de faible poids pour l’âge gestationnel (SGA). Des modèles de régression ont été utilisés pour évaluer les associations potentielles.

Les résultats démontrent que 40 % des femmes sont positives pour un génotype HPV, dont 24 % pour des HPV à haut risque. Cependant, aucune association significative n’a été trouvée entre ces infections et les complications mentionnées. La persistance des infections pendant la grossesse ne modifie pas non plus ces résultats, qui mettent donc en lumière la complexité des interactions entre le HPV et la physiologie de la grossesse.

Infections à HPV pendant la grossesse : que retenir ?

Cette étude montre que les infections à HPV, y compris celles à haut risque, n’augmentent pas le risque de complications majeures pendant la grossesse, apportant ainsi des informations rassurantes pour les patientes et leurs soignants. Toutefois, des recherches sont nécessaires pour approfondir l’impact de la vaccination HPV sur les résultats obstétriques. Il est aussi crucial d’informer les femmes enceintes sur la nature fréquente et transitoire du HPV, afin de réduire leur anxiété et la stigmatisation associée à cette infection.
 

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Source(s) :
Værnesbranden, M. R., et al. (2024). Human papillomavirus infections during pregnancy and adverse pregnancy outcomes: a Scandinavian prospective mother-child cohort study. BMC pregnancy and childbirth, 24(1), 764 ;

La malaria, une maladie endémique touchant près de 249 millions de personnes chaque année, reste une priorité de santé publique mondiale. Face aux limites des méthodes de diagnostic actuelles, la recherche de nouveaux biomarqueurs efficaces pour distinguer les formes sévères et non sévères devient une priorité. Dans ce contexte, le MCP-1/CCL-2, une chimiokine clé dans la réponse inflammatoire, émerge comme un candidat potentiel pour le diagnostic de la maladie et de sa sévérité.

Cette étude a été initiée afin de déterminer si le MCP-1/CCL-2 est un marqueur fiable pour le diagnostic de la maladie et de sa sévérité.

MCP-1/CCL-2 : un marqueur potentiel pour le diagnostic de la malaria ?

Trente-trois études incluant 6 804 participants, principalement originaires d’Afrique et d’Asie – où la malaria est endémique – ont été sélectionnées. Les niveaux sanguins de MCP-1/CCL-2 ont été analysés par dosages ELISA et essais basés sur des billes.

Ces travaux démontrent qu’il n’y a pas de différence significative dans les niveaux de MCP-1/CCL-2 entre les individus infectés et non infectés. En revanche, une augmentation notable des niveaux de MCP-1/CCL-2 a été observée chez les patients atteints de malaria sévère. Pour finir, les travaux démontrent que la géographie et l’âge des participants influent significativement sur les niveaux de MCP-1/CCL-2. Par exemple, les enfants infectés présentent des niveaux plus élevés que les adultes.


Potentiel et limites des marqueurs inflammatoires

Bien que le MCP-1/CCL-2 montre un potentiel en tant que biomarqueur pour les formes sévères de la malaria, son absence de spécificité pour les formes moins graves limite son usage diagnostique. L’exploration de chimiokines supplémentaires, en combinaison avec le MCP-1/CCL-2, pourrait améliorer la précision diagnostique. À terme, l’intégration de ces biomarqueurs dans des outils diagnostiques rapides et accessibles pourrait transformer les stratégies de détection et de gestion clinique, ouvrant la voie à une meilleure prise en charge de la maladie.  

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Source(s) :
Kotepui, M., et al. (2024). A systematic review and meta-analysis of blood level of MCP-1/CCL-2 in severe and uncomplicated malaria. Scientific Reports, 14(1), 28738. ;

La chirurgie robotique n'est plus une technologie du futur : elle s’impose aujourd’hui comme une norme dans la prise en charge des pathologies complexes. En urologie, des interventions comme la néphrectomie, la prostatectomie ou la cystectomie bénéficient particulièrement de ces innovations, avec une précision accrue et une réduction des risques opératoires. Depuis plus de deux décennies, le système da Vinci domine ce domaine grâce à ses performances éprouvées, mais son coût élevé limite son accessibilité. Dans ce contexte, le Kangduo (KD), un robot chirurgical développé récemment, émerge comme une alternative prometteuse. Une question se pose : peut-il rivaliser avec le leader établi qu’est le da Vinci ?

Kangduo peut-il s’imposer face à da Vinci ?

201 patients adultes ayant subi des chirurgies urologiques - néphrectomie, cystectomie ou encore prostatectomie - ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes selon le système utilisé (Kangduo ou da Vinci). Les performances des deux robots ont été comparées à travers plusieurs critères : temps opératoire, perte sanguine, complications postopératoires et satisfaction des patients.

Les résultats montrent que, bien que le temps opératoire soit plus long avec le système KD (180 min contre 130 min pour da Vinci), ce dernier présente des avantages notables. En effet, la perte sanguine est réduite, diminuant ainsi les risques d’hémorragie. De plus, les complications postopératoires sont moins fréquentes, avec une incidence d’infections de 11,7 % contre 29,1 % pour da Vinci, et une fièvre de 15 % contre 30,5 %. La satisfaction des patients est comparable entre les deux systèmes, avec un taux supérieur à 95 % dans les deux groupes. Enfin, le coût du système KD représente environ 25-30 % de celui du système da Vinci, offrant ainsi un avantage économique considérable.


Kangduo, une alternative prometteuse en chirurgie robotique

Le système Kangduo offre des performances comparables à celles du da Vinci, avec des avantages notables, tels qu’une perte sanguine réduite et un taux de complications postopératoires inférieur. Bien que le temps opératoire soit actuellement plus long avec le système KD, ce délai pourrait diminuer à mesure que les chirurgiens se familiarisent avec cette technologie.  

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Source(s) :
Wen, Z., et al. (2024). KangDuo surgical robot versus da Vinci robotic system in urologic surgery: a systematic review and meta-analysis. Journal of robotic surgery, 19(1), 6. ;

La chirurgie du strabisme est essentielle pour corriger l’alignement des yeux et restaurer une vision binoculaire. Elle requiert une anesthésie efficace pour minimiser la douleur et optimiser les résultats. Parmi les innovations récentes, la dexmedetomidine, un agoniste des récepteurs alpha-2, se positionne comme un adjuvant prometteur aux anesthésiques locaux. Mais quelle est la meilleure voie d'administration — intraveineuse ou péribulbaire ? Cet article explore les avantages de ces deux approches.

Quelle est meilleure voie d’administration pour la dexmedetomidine ?

Dans cette étude, 46 patients adultes subissant une chirurgie du strabisme ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes :
  • Intraveineuse. Administration de 50 µg de dexmedetomidine par perfusion, suivie d’un bloc péribulbaire standard.
  • Péribulbaire. Ajout de 50 µg de dexmedetomidine directement au mélange anesthésique local.

Cette étude démontre tout d’abord que la voie péribulbaire offre une analgésie postopératoire plus longue de 3,2 heures par rapport à la voie intraveineuse. De manière similaire, une durée significativement plus longue a été observée pour le bloc moteur dans le groupe péribulbaire. Concernant la durée opératoire, l’administration intraveineuse a permis une chirurgie plus courte. Pour finir, les scores de satisfaction des patients et des chirurgiens étaient plus élevés dans le groupe péribulbaire.

Dexmedetomidine : Vers de nouvelles perspectives en anesthésie chirurgicale

Cette étude démontre que la dexmedetomidine en anesthésie péribulbaire se distingue par ses bénéfices en termes de confort patient et d’efficacité. Cependant, l’administration intraveineuse reste une alternative viable pour des interventions plus rapides grâce à une sédation accrue. Des études multicentriques à échantillons élargis sont désormais nécessaires pour confirmer ces résultats, affiner les protocoles anesthésiques et explorer de potentielles applications de la dexmedetomidine dans d'autres contextes chirurgicaux nécessitant des blocs régionaux. 

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Source(s) :
Ghazaly, H. F., et al. (2024). Intravenous Versus Peribulbar Dexmedetomidine as an Adjunct to Local Anesthetics in Strabismus Surgery: A Randomized, Double-blinded Clinical Trial. Pain physician, 27(8), E819–E827. ;